La loi Création et internet qui sera bientôt discutée à l'Assemblée Nationale après avoir été adoptée en première lecture par le Sénat n'a d'équivalent qu'en Nouvelle-Zélande. Parmi nos partenaires européens, seule l'Autriche a été intéressée, mais les autres pays ont rejeté un projet qui priverait des ménages d'accès à internet sans procès. Quant à la CNIL, elle a rendu sur ce texte un avis défavorable en novembre dernier.
Peut-on encore appeler démocratie un pays qui dresse une liste de sites autorisés pour les accès publics au réseau internet ?
Peut-on encore appeler démocratie un pays qui prive ses citoyens
- de l'accès à ses administrations
- de l'accès à des portails d'étude
- de l'accès à un lieu d'échange et de débat politique
- de l'accès à un lieu de construction des savoirs et des techniques
sans qu'une juridiction ne déclare l'accusé coupable, et tout en le condamnant à une peine financière puisque, bien que ne pouvant plus se connecter à internet, il continuera à payer son abonnement ?
En conséquence, la Quadrature du Net a décidé de procéder à un black-out du net, à l'image des Néo-zélandais qui ont ainsi obtenu que la loi ne soit pas votée.
D'où les bandeaux qui ornent désormais ce blog.
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